Mon premier engagement, c’est d’être une sénatrice à l’écoute des collectivités et un relai de tous nos élus locaux auprès du Gouvernement et des pouvoirs publics.
Une urgence absolue : préserver notre planète
La question de la gestion des transitions (eau, énergie, préservation des ressources naturelles et de la biodiversité, alimentation, etc.) est centrale. Ce n’est pas, ou plus, une simple ligne ou un paragraphe dans un programme électoral ; il s’agit d’un enjeu vital qui doit irriguer l’ensemble des politiques publiques et mobiliser, quoi qu’il en coûte, les ressources nécessaires : en temps de guerre on ne se pose pas la question du financement des actions de défense nationale et on mobilise les ressources disponibles. L’urgence climatique nécessite que l’on raisonne aujourd’hui de la même manière pour financer les transitions écologiques.
Or sur ce plan, le Gouvernement n’a pas pris la mesure des enjeux. En rejetant la proposition du rapport Pisani-Ferry visant à instaurer un impôt temporaire pour 10 % des français les plus riches pour financer les mesures de lutte contre le réchauffement climatique, l’État se prive de ressources au nom d’un dogme libéral de réduction des impôts.
Mon second engagement est de mettre la préservation de notre environnement en tête de mes priorités d’action.
Nous devons impérativement avoir une politique budgétaire offensive en la matière et je considère dans ce contexte d’urgence absolue que l’objectif annoncé de réduction du poids de la dette de 0,2 % est complètement surréaliste.
Mais, entendons-nous bien, mon approche écologique n’est ni dogmatique, ni punitive. Je pense notamment à l’agriculture. Le modèle productiviste a été un moteur du développement économique et de l’essor breton. Pour aller vers des modes de production économiquement rentables tout en étant respectueux de l’environnement, n’opposons pas les uns aux autres. Mettons-nous d’accord sur les objectifs à atteindre.
Une condition nécessaire : réduire les inégalités
Si pour nos concitoyens les plus aisés, la question des transitions et de leurs financements n’est pas nécessairement rédhibitoire, il n’en va pas de même pour une grande majorité de Français. Les accès à l’eau, à l’énergie, au logement, à des mobilités décarbonées ou encore à une alimentation de qualité, se heurtent en effet à de redoutables problèmes de revenus qui hypothèquent de fait les transitions elles-mêmes. Or, la bataille du climat ne peut se mener en laissant toute une part de la population au bord du chemin. Il faudra donc aider encore plus ceux qui en ont besoin.
Mon troisième engagement est de toujours penser les nécessaires transitions en gardant en perspective la solidarité et la justice sociale.
Je pense notamment qu’un rééquilibrage de la répartition des revenus entre le travail et le capital est absolument nécessaire. Je pense aussi que l’eau, l’énergie ou la biodiversité, qui sont par nature des biens communs, ne peuvent relever des seuls mécanismes du marché.
En matière de solidarité et de justice sociale, la centaine de maires du Morbihan que j’ai rencontrés à ce jour me parle quasiment systématiquement des difficultés de logement. Le logement digne est un droit et il est en effet très inquiétant de constater que l’accès au logement est devenu un luxe inaccessible pour une part croissante de la population.
Le Conseil national de la refondation pour le logement, réunissant tous les acteurs du logement a bien partagé ce diagnostic et proposé un ensemble de mesures au Gouvernement.
Là encore, cette très large consultation, très médiatisée, a accouché d’une souris le 5 juin dernier : le Gouvernement ne déviant pas de sa volonté de réduire la dépense publique en a même profité pour baisser de 2 milliards les crédits affectés au logement ! Les professionnels du logement comme les associations qui luttent contre le mal-logement n’ont pas hésité à faire part de leur colère et ont dénoncé, à juste titre, des « mesurettes ». Or on attend de l’État qu’il donne une véritable impulsion. Le logement doit faire l’objet d’une vraie priorité budgétaire et j’entends bien peser en ce sens au Parlement.
Autre sujet que les maires évoquent presque tous : l’accès aux soins. Là encore, l’État doit donner l’impulsion et assurer un minimum de régulation. Je suis triste de voir à l’entrée des bourgs « cherche médecin »… Chaque maire, avec son équipe municipale, cherche à faire venir la perle rare en inventant des dispositifs attractifs. Je le comprends, ils n’ont pas le choix. Mais ne serait-ce pas à l’État de réguler les implantations médicales afin de garantir un minimum d’équité territoriale ?